Déville-lès-Rouen

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Déville-lès-Rouen
Déville-lès-Rouen
Le Cailly à Déville-lès-Rouen.
Blason de Déville-lès-Rouen
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Dominique Gambier
2020-2026
Code postal 76250
Code commune 76216
Démographie
Gentilé Dévillois
Population
municipale
10 745 hab. (2021 en augmentation de 3,68 % par rapport à 2015)
Densité 2 985 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 28′ 14″ nord, 1° 03′ 02″ est
Altitude Min. 4 m
Max. 135 m
Superficie 3,6 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Rouen
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Mont-Saint-Aignan
Législatives Première circonscription
Localisation
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Déville-lès-Rouen
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Déville-lès-Rouen
Liens
Site web deville-les-rouen.fr

Déville-lès-Rouen ou Déville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Anciennement comprise dans la vallée de Yonville, dite vallée de Bapaume[1], Deville est située au Nord-Ouest de Rouen, dont elle partage l'unité urbaine.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par le Cailly[2].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La gare de Maromme sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre est située sur les communes de Notre-Dame-de-Bondeville et de Déville-lès-Rouen.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouen à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 817,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Déville-lès-Rouen est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen, une agglomération interdépartementale regroupant 50 communes[13] et 467 575 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (98,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (36,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (15,7 %), forêts (1,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Daevillam vers 1060[19], Déville en 1801, Déville-lès-Rouen en 1894[20].

lès-Rouen signifie « près de Rouen ». En français, la préposition « lès » signifie « près de ». D'usage vieilli, elle n'est guère plus rencontrée que dans les toponymes, plus particulièrement ceux de localités.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de Déville-lès-Rouen a été écrite par l'historien rouennais Robert Eude qui a également dessiné son blason. Une petite rue porte son nom aujourd'hui[réf. nécessaire].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1945 octobre 1947 Henri Gosselin    
octobre 1947 mars 1965 Louis Pelletier    
mars 1965 juin 1995 Michel Cozette DVG Enseignant et directeur d'établissement
juin 1995 En cours
(au 10 août 2020)
M. Dominique Gambier PS
puis LREM
puis SE
Professeur de faculté retraité
Député de la Seine-Maritime (2e circ. (1988 → 1993)
Conseiller régional de Haute-Normandie (1986 → 2015)
Vice-président du conseil régional de Haute-Normandie (1998 → 2015)
Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[23],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 10 745 habitants[Note 4], en augmentation de 3,68 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7001 5501 7852 7063 1853 9163 7663 8873 884
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 8163 9254 5834 5004 4585 1145 2815 2645 653
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 2066 5676 8876 9647 1397 4037 5677 5088 037
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
8 6439 62211 74511 13610 52110 44110 40610 36510 345
2021 - - - - - - - -
10 745--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

  • école maternelle Émile-Bitschner
  • école maternelle Ernest-Crétay
  • école maternelle Charles-Perrault
  • école primaire Léon-Blum
  • école primaire Georges-Charpak
  • école primaire Jean-Jacques-Rousseau
  • collège Jules-Verne
  • école privée Sainte-Marie

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

  • Paris Normandie, quotidien régional, a son siège dans la commune depuis 2006.
  • Vallourec possédait une usine de fabrication de tubes en acier jusqu'en 2021.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Vallée.
  • Chapelle Saint-Siméon.
  • Église Saint-Pierre.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Anecdote[modifier | modifier le code]

Dans un important arrêt Compagnie du gaz de Déville-lès-Rouen, du , le Conseil d'État a admis la possibilité pour la commune de modifier unilatéralement la convention qui la lie à une compagnie de gaz, consacrant ainsi la mutabilité du contrat administratif[26].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Déville-lès-Rouen

Les armes de la commune de Déville-lès-Rouen se blasonnent ainsi :

D'azur au manoir normand d’argent maçonné de sable, sur des ondes du champ mouvant de la pointe, à la crosse contournée d’or brochant sur le tout, à l’agneau regardant aussi d’argent, la tête nimbée du même, brochant en chef sur la crosse, au chef cousu de gueules chargé d’une roue dentée de 16 pièces aussi d’or accostée de quatre navettes d’argent en sautoir 2 à 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Alexandre et Philippe Ruc, Un retour en arrière de 70 ans, 1983
  • Alain Alexandre, Claude Goupil et Philippe Ruc, Léopold Dautrême : éditeur-imprimeur de cartes postales, Petit-Caux, Wooz éditions, , 100 p. (ISBN 979-10-96714-03-2, OCLC 1018400342)
  • Bernard Crouin, Jean Grenet, Gérard Larchevesque et Philippe Ruc, 100 ans de la vie de l’Amicale Laïque de Déville-lès-Rouen - 1904-2004, 2004
  • Gaston Delbos et Philippe Ruc, De Rouen à Buchenwald par Auschwitz, souvenirs d’un déporté politique, 1999
  • Éric Lenouvel et Fernand Sobzack, L’année 1944 - il y a cinquante ans Déville-lès-Rouen, 1999
  • Éric Lenouvel, L’année 1944 - il y a soixante ans Déville-lès-Rouen (compléments), 2004
  • Renée Lessertois, 1939-1945 - les années difficiles, le courage et l’espoir, 2001
  • José Roda et Philippe Ruc, Les jardins ouvriers de Déville-lès-Rouen, 2005
  • Philippe Ruc, Une promenade en 1900, 1994
  • Philippe Ruc, Les déportés politiques, les résistants, les prisonniers et les requis, 1999
  • José Roda et Philippe Ruc, Pierre Bérégovoy : l’homme de la rive, Déville-lès-Rouen, , 319e éd., 140 p. (ISBN 978-2-9516532-1-4)
  • Philippe Ruc, La Filature Saint-Pierre de Ménibus, usine en mémoire, (ISBN 978-2-916645-08-7)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Lépecq de La Clôture, Collection d'observations sur les maladies et constitutions épidémiques, Rouen, Imprimerie privilégiée, , 596 p., p. 167.
  2. « Le cailly [H5040600] - Cours d'eau », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Déville-lès-Rouen et Rouen », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) » [article], page 242.
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Sophie Bogatay, « Municipales à Déville-lès-Rouen : Dominique Gambier en marche pour un 5e mandat : Élu depuis 1995, Dominique Gambier repart en campagne pour un cinquième mandat, avec une liste sans étiquette », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Il annonce avoir constitué une liste d’ouverture sans étiquette balayant tout le spectre : des communistes aux républicains en passant par les centristes ».
  22. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Régis Jauffret, Dictionnaire amoureux de Flaubert, Paris, Plon, , page 99.
  26. Commentaire du Conseil d'État.